Quand on évoque l’homéopathie, on pense souvent en première intention à quelques remèdes très connus comme l’Oscillococcinum pour prévenir les grippes de l’hiver, ou l’Arnica en granules ou en pommade pour les enfants et leurs petits bobos.
En revanche on y pense moins en ce qui concerne les troubles féminins et on ne sait pas trop comment elle peut soutenir notre sphère féminine.
L’homéopathie est utilisée par environ 300 millions de personnes dans 80 pays dans le monde. Un Français sur deux consomme de l’homéopathie de façon régulière. Elle reste cependant beaucoup décriée en France car jugée peu scientifique, et estimée plus proche d’un effet placebo que d’un réel médicament. Le déremboursement total par la Sécurité Sociale de médicaments homéopathiques depuis le 1er janvier 2021 en est la conséquence.
Je ne souhaite pas ici débattre sur les décisions politiques ou économiques, mais je m’interroge tout de même sur un tel engouement de la part des consommateurs d’un côté, et une telle volonté de mettre cette pratique au placard, de l’autre. Les effets de l’homéopathie ont été démontrés sur les animaux par exemple, qui eux ne peuvent pas avoir ce biais de l’effet placebo.
Ce que je souhaite montrer au travers de cet article, c’est comment on fabrique l’homéopathie, quelle est la logique derrière, comment s’en servir au mieux et en quoi elle peut soutenir notre sphère féminine au quotidien.
Au même titre que l’on peut utiliser les huiles essentielles, les plantes en tisanes ou les fleurs de Bach, l’homéopathie est tout à fait partie intégrante de l’arsenal de la naturopathie, et c’est une très bonne nouvelle !
Alors déjà pour commencer, qu’est-ce-que l’homéopathie, comment fonctionne-t-elle ?
On dénombre pas moins de 2500 remèdes homéopathiques, dont la provenance est issue de 3 grandes catégories : le règne végétal, le règne animal, et le règne minéral.
Nous sommes donc en présence de remèdes (qui ont été classifiés comme médicaments d’ailleurs en 1965) qui ont différentes formes : les granules, les comprimés, les gouttes, les pommades, les suppositoires, les collyres…
Le principe de l’homéopathie est le suivant : au même titre qu’un vaccin par exemple, on cherche à avoir une réponse immunitaire de la personne en injectant le « poison » à doses infiniment petites. On a donc un principe qu’on appelle de similitude, ainsi qu’un principe d’infinitésimalité. En d’autres termes, « ce qui rend malade à forte dose peut guérir à très faibles doses ».
Le produit (issu d’un végétal, animal ou minéral) est ensuite dilué selon ce qu’on appelle la Dilution Hahnemannienne : le fameux DH (au dixième) ou CH (au centième) que l’on voit sur les flacons. La Dilution Hahnemannienne est un procédé mis au point suite à de nombreuses expérimentations par le Docteur Hahnemann, médecin allemand et fondateur de l’homéopathie dans les années 1820. Hahnemann finira d’ailleurs sa vie à Paris où déjà une cinquantaine de médecins étaient adeptes de l’homéopathie.
On mélange donc cette dilution à de l’eau et de l’alcool, et on fait ensuite secouer le produit de nombreuses fois pour obtenir une activation énergétique du produit.
Enfin, en homéopathie on travaille de façon globale sur la personne, et pas sur le symptôme en lui-même, au même titre qu’en naturopathie. Donc je ne vais pas vous conseiller le même remède qu’à une autre cliente, même si vos symptômes sont exactement les mêmes, car votre personnalité, votre vécu, votre terrain, seront totalement différents. C’est ce qui fait aussi la complexité de l’homéopathie et parfois son inefficacité en automédication.
Alors bien sûr, l’homéopathie ne vous dispense pas d’aller chez le médecin. Mais comment l’utiliser au mieux ?
L’homéopathie agit à la fois :
- En traitement aigu, en attendant la visite chez un médecin. Elle peut permettre de soulager certains symptômes ou douleurs, si la consultation chez le médecin est prévue dans les 2/3 jours. Si les symptômes persistent voire s’aggravent après 48 à 72 heures, il faut surtout aller consulter un médecin urgemment.
- En traitement de fond, sur le terrain. Elle peut être complémentaire à des traitements médicaux et renforcer leur efficacité. L’objectif majeur de l’homéopathie est de renforcer le terrain de la personne, afin de prévenir les troubles récurrents notamment.
Les risques d’effets secondaires sont extrêmement faibles, et le coût des remèdes est relativement peu élevé. Son efficacité sera renforcée en complément d’autres mesures d’hygiène de vie indiquée par mes soins en consultation de naturopathie. Il n’y a aucune contre-indication d’utiliser l’homéopathie en même temps qu’un traitement médical.
Les contre-indications sont rares : intolérance au fructose (car les granules contiennent du saccharose, ou malabsorption du glucose et du galactose.
Quelles sont les troubles qui peuvent être accompagnés en homéopathie ?
- Un état grippal, un début de rhinite, une toux, un mal de gorge, une fièvre: l’homéopathie se révèle extrêmement efficace si on débute le traitement le plus tôt possible. Attention en ce moment avec l’actualité Covid, je me dois de vous indiquer d’aller consulter votre médecin en cas de fièvre intense, de toux, de très grosse fatigue…
- Troubles digestifs, diarrhée, constipation
- Poussées dentaires chez les bébés et troubles ORL récurrents chez les enfants
- Douleurs articulaires: on peut accompagner en homéopathie pour limiter ou réduire la prise d’anti-inflammatoires qui peuvent générer des troubles digestifs
- Ecchymoses, bleus, légers traumatismes (chute, bosse, début d’entorse)
- Urticaire ou troubles cutanés type eczéma, psoriasis
- Rééquilibrage en cas de diabète et diminution des effets secondaires des médicaments
- Sphère féminine : syndrome prémenstruel, péri ménopause et ménopause, douleurs d’endométriose, rééquilibrage hormonal, mycoses à répétition, bouffées de chaleur, accompagnement durant la grossesse et post-accouchement, arrêt de contraception
Concernant la sphère féminine en particulier il m’est difficile de donner des remèdes généraux car tout dépendra de la situation de chacune. Quelques idées de remèdes que j’utilise personnellement pour l’endométriose, et que je peux recommander à mes clientes :
– Chamomilla 9ch pour douleurs vives, lancinantes
– Colocynthis 9ch pour les crampes et les spasmes, et parce que le fait de me tordre en deux me soulage
– Actaea Racemosa 9ch car pour moi l’ovulation est douloureuse
Il y a aussi :
– Dioscorea 9ch si le fait de se redresser soulage les douleurs
Comment prendre son traitement de façon efficace ?
- Il sera important de suivre les préconisations en termes de nombre de granules et de temps de traitement.
- Il faut conserver ses tubes ou ses produits à l’abri de la chaleur, de l’humidité et de la lumière.
- Il convient également d’éloigner ses produits de toute source électromagnétique de type montre, téléphone portable, micro-ondes, au risque de perturber les informations énergétiques du produit.
- Enfin il vaut mieux prendre son traitement à distance des repas et surtout pas après / avant avoir bu du thé ou du café, sinon cela ne servira à rien.
Certains remèdes étant issus du règne animal (comme les venins ou l’encre de seiche par exemple), je vous demanderai en consultation si vous êtes végan ou végétarienne de façon à adapter mes propositions.
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